Au Royaume Uni, à la fin des années 1950, apparaissent les premiers « mods » (abréviation de « modernists » pour qualifier à l'origine les amateurs d'un style de jazz éponyme, par opposition aux « trads »). Les mods, qui sont de jeunes urbains prolétaires, se caractérisent dès leur genèse par un mode de vie festif (« Way of Life »), et hédoniste. Ils développent une certaine obsession notamment pour leur apparence physique et vestimentaire, ainsi que la musique et la danse. Les mods se déplacent notamment sur des Vespa GS 160, Lambretta TV et SX 200 fortement accessoirisés et de diverses pièces chromées. L'usage de drogue, à finalité récréative, est fréquent, et se compose essentiellement d'amphétamines. La violence, même si elle ne prédomine pas dans ce mouvement de jeunesse, n'est pas rare, voire fréquente. Elle sert à affirmer des logiques de territorialité, la suprématie d'un groupe ou la défense contre des ennemis potentiels qui ne manquent pas : rockers ruraux, rockabillies et en particulier les Teds londoniens, fascistes et hommes de mains d'Oswald Mosley. Culture Look Les Mods apportent une attention particulière à leur coupe de cheveux. Ils mettent des chemises (Ben Sherman au col boutonné, ou sur mesures), des polos (Fred Perry), des costumes sur mesure (Bespoke) de des deux pièces, avec des vestes à trois boutons, des revers fins, et une double fente postérieure, des pantalons de préférence taillés sur mesures, hipsters (taille basse) ou flat fronted, cavalier cut ou straight bottom ou encore Levi's 501 et des chaussures, italiennes de créateurs, Desert Boots (Clarks), Hush Puppies, Brogues et Loafers ; Parkas US M 65 Fishtail (ou M 61) de l'armée Américaine portés lors des déplacements à scooter (et exclusivement pour les plus "hype" d'entre eux) protégeant ainsi leur costume des intempéries. Danse
Musique Note: En 2006, le groupe Galois Lostprophets a sorti le single Can't Catch Tomorrow dont le clip traite de l'époque des Mods. Évolution Dès 1966, le mouvement perd de son ampleur surtout dans le sud de l'Angleterre, et les jeunes Britanniques rejoignent en masse le Psychédélisme et deviennent des hippies fortement influencés par les Acides, le Flower Power et Le Summer of Love qui sonnent le glas du modernisme comme mouvement de masse. Si vers 1967 - 68, les Mods comme mouvement de masse Anglais tend à s'estomper pour quasiment disparaître, ils continuent à être présents dans le nord de l'Angleterre avec des micro scènes locales, faibles en nombre mais très "dedicated". Le mouvement se recentre dans le courant des années 70 sur la northern soul (notamment avec la célèbre discothèque Mod le Twisted Wheel de Manchester qui deviendra un des phares de la très dynamique scène northern soul) et le scooterisme plus ou moins organisé avec la création de scooters clubs. Revival En 1978 et 1979, notamment avec le film culte Quadrophenia et une scène musicale qui explose avec des groupes tels que The Jam, Secret Affair, Merton Parkas, Lambrettas, Small Hours (dont le public fidèle compte de nombreux leaders de firms hooligans), The Directions ou The Killermeters, la sortie des scooters Vespa PX125 et 200E qui cohabiteront avec des 50 "Special" suraccessoirisés et l'importation de Lambretta fabriqués en Inde pour le GP 200 (API, et SIL à Lucknow) ou en Espagne pour le Jet 200 Serveta, le mouvement moderniste connaît un Revival qui se répend dans toute l'Angleterre et dans une moindre mesure aux États-Unis et en Europe. En France, le phare de la scène Revival furent, après le Bell Boys Club, les Speedy Arrows, le Vespa Club, les Crystal Dancers, les Mods de Gambetta (dans le XXe) à Paris, et ce pendant une dizaine d'années avec des Mod Societies (M.S) et des scooters clubs (A.M.S.C - "All Mod") divers tels que les Templiers, les City Gents , les Royal Dandies, le Paname S.C... La scène scooteriste issue de ce Revival existe toujours (qui évoluera dès le début des 80's vers le scooterisme avec les "Scooterboys", fans de Runs, d'engins customisés et tunés, et amateurs de northern soul), et les Mods, bien que discrets mais fortement organisés, sont toujours présents en Grande-Bretagne et même partout dans le monde.
L'influence De l'Acid jazz au Britpop, d'Oasis à Blur, la culture Mod influence encore particulièrement la culture musicale britannique.
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